Le projet IMPACT
Le projet IMPACT (soutenu par la MITI du CNRS en 2021 et 2022 dans le cadre du défi "le temps: mesures, perceptions, impacts et applications") vise l’étude de l’impact du temps sur le patrimoine culturel et naturel de l’Ouest de la France par l’analyse d’archives d’images historiques (du XIXème siècle à l’actuel), à travers une approche novatrice et interdisciplinaire regroupant des archéologues, des géomorphologues et des spécialistes des humanités numériques. Sur la base d’une archive exceptionnelle déjà existante (Labo Archéosciences, UMR6566 CReAAH) et du travail de terrain et de laboratoire (photogrammétrie, analyse numérique), le projet contribue à la connaissance de l’évolution et l’érosion de sites et paysages vulnérables. Ce projet couple tout le potentiel -largement inexploité- des archives d’images anciennes avec la puissance et projection d’avenir des nouvelles technologies numériques pour répondre aux principaux challenges sociétaux actuels : changement climatique, pression anthropique sur les milieux et sur le patrimoine naturel-culturel, préservation de la mémoire de sites vulnérables ou détruits.
Objectifs et verrous scientifiques
Le projet interdisciplinaire IMPACT vise l’étude de l’évolution et de l’impact du temps sur le patrimoine culturel et naturel de l’Ouest de la France par l’analyse d’archives d’images (du XIXème siècle à l’actuel), à travers une approche novatrice et interdisciplinaire regroupant des archéologues, des géomorphologues et des spécialistes des humanités numériques.
Sur le plan particulier, les objectifs du projet sont:
1. Analyser l’évolution et l’érosion des sites et paysages au fil du temps par des séries d’images anciennes (c. 1860-2000) et récentes (2000-présent).
2. Explorer l’application de différentes méthodes d’analyse numérique et de modélisation 3D (v. infra “Méthodes”) aux séries d’images citées.
3. Modéliser les différentes étapes de l’évolution et l’érosion des sites et paysages et proposer la restitution virtuelle de sites détruits ; cette restitution se présente à la fois comme un outil d’analyse et de préservation de leur mémoire.
4. Par conséquent, contribuer au renouvellement de l’étude analytique des archives d’image, et notamment celles d’images anciennes (plaques de verre, négatifs, positifs papier, diapositives…) jusqu’ici souvent reléguées à une place secondaire par la recherche actuelle à cause des limites posées par sa bidimensionalité (face à l’objet tridimensionnel).
Résultats attendus
Les résultats attendus sont les suivants :
– documenter l’évolution spatiale et temporelle des paysages sur le temps long (apports de la géomorphologie, de l’archéologie et de l’histoire) et sur le temps plus court (analyse d’images) en produisant des documents inédits illustrant cette évolution (2D, 3D et 4D) à l’échelle de sites choisis
– proposer des modèles d’évolution spatiale et temporelle à plus large échelle (ensemble de sites, archipels, estuaires…),
– démontrer la validité d’une démarche interdisciplinaire par une méthodologie efficiente en mettant en oeuvre documents d’archives (photos anciennes), données scientifiques (archéologiques, géomorphologique) et humanités numériques,
– produire des documents enrichis et requêtables, avec l’appui de la grille de services proposée par l'IR* Huma-Num
– diffuser (et valoriser) ces fonds/documents à travers différents supports et médias (affiches, site web…) et actions (voir "atelier participatif"),
– valoriser cette démarche auprès de la communauté scientifique mais aussi auprès du public.
La démarche interdisciplinaire engagée combine des compétences des différents acteurs par leurs spécialités respectives. Les collègues (membres permanents et associés) du CReAAH assurent l’accès à un fonds documentaire dont ils maîtrisent parfaitement le contenu et le potentiel, ainsi que le référencement des documents mis en oeuvre et les compétences de terrain ; l’un des membres associés, géographe, apporte son expertise dans le traitement des images en termes de perception et d’analyse de l’évolution des paysages dans une approche géoarchéologique. Les partenaires de la MSHB apportent leur expertise en humanités numériques, en gestion et valorisation des données de recherche (correspondantes locales Huma-Num), y compris auprès du public.